Les mineurs doivent être particulièrement protégés en matière de publicité. En Autriche, la loi sur la radio ORF et la radio privée ainsi que la loi sur les services de médias audiovisuels prévoient des dispositions de protection explicites pour les mineurs. Ainsi, la publicité pour les boissons alcoolisées ne doit pas être directement adressée aux mineurs, par exemple. La publicité pour les mineurs ne doit pas contenir d’incitation directe à l’achat et ne doit pas non plus les inciter directement à inciter leurs parents ou d’autres tiers à acheter. De manière générale, il convient de noter que la publicité ne doit pas exploiter l’inexpérience des mineurs.

Le Conseil autrichien de la publicité (ÖWR) est un organe indépendant de l’association « Société pour l’autocontrôle de l’économie publicitaire » et s’engage avant tout à ce qu’un niveau élevé d’action responsable règne dans la publicité.

Dans son code d’autolimitation, il a créé des règles de conduite spéciales pour la publicité avec et pour les mineurs. Ainsi, la publicité ne doit pas, par exemple, présenter un comportement violent, agressif ou asocial comme digne d’être imité et ne doit pas mettre en danger le bien-être psychique des enfants. La publicité qui s’adresse directement aux enfants doit tenir compte du manque de maturité et d’expérience des enfants, ne doit pas être sexiste et ne doit pas contenir de produits inadaptés aux enfants tels que l’alcool ou le tabac.

Influenceurs et mineurs

En raison de l’influence toujours croissante des influenceurs, notamment sur les enfants et les adolescents, le Conseil autrichien de la publicité a également intégré des « règles du jeu » pour les influenceurs dans son code.

Une attention particulière est accordée à une « forme corporelle saine », à la « discrimination et à l’exclusion dans le cadre de la violence psychique et sociale » ainsi qu’à l’« incitation à l’achat des produits faisant l’objet de la publicité ».

Pas d’incitation à l’achat : En particulier pour la publicité qui s’adresse directement aux enfants et aux adolescents, « aucune incitation manifeste ou cachée à l’achat du produit faisant l’objet de la publicité ne doit être faite ».

Forme corporelle saine : Les influenceurs doivent veiller, dans le cadre de leurs mesures publicitaires, à ne pas utiliser de selfies, de photos, de vidéos, etc. qui « propagent un comportement néfaste pour la santé ou des formes corporelles néfastes pour la santé, notamment en ce qui concerne le poids corporel ».

Discrimination et exclusion dans le cadre de la violence psychique et sociale : Les influenceurs ne doivent pas discriminer, insulter, menacer ou effrayer les autres dans la publicité. Ainsi, le « pranking », qui consiste à faire une farce à quelqu’un, à filmer l’événement et à le publier ensuite sur Internet, est également interdit.

La prudence est donc également de mise pour les influenceurs dans le cadre de la publicité, et ceux-ci doivent respecter les « règles du jeu » du Conseil autrichien de la publicité.

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