Extorsion

Conformément à l’article 144 du StGB (Code pénal allemand), il y a extorsion lorsqu’une personne contraint une autre par la violence ou par une menace dangereuse à une action, tolérance ou omission qui cause un préjudice patrimonial, et ce, intentionnellement, afin de s’enrichir illégalement ou d’enrichir un tiers. L’auteur n’a pas directement accès à la chose elle-même, mais force la victime à un comportement préjudiciable à son patrimoine.

L’injustice de l’extorsion réside dans la combinaison de l’exercice de la contrainte avec une atteinte ciblée au patrimoine. Il est essentiel que le préjudice patrimonial soit précisément la conséquence de la contrainte et que l’auteur accepte au moins tacitement cet enrichissement.

Il y a extorsion lorsque quelqu’un, par la violence ou une menace dangereuse, force un comportement préjudiciable au patrimoine afin de s’enrichir illégalement ou d’enrichir un tiers.

Explication claire de l'extorsion selon l'article 144 du Code pénal. Conditions, cas typiques et conséquences pénales en Autriche.
Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
Harlander & Partner Rechtsanwälte
„En matière d’extorsion, ce n’est pas celui qui a l’argent en main à la fin qui décide, mais si la victime, sous la violence ou une menace dangereuse, pose un acte préjudiciable à son patrimoine.“

Éléments constitutifs objectifs

La constitution objective de l’infraction ne couvre que les événements perceptibles de l’extérieur. Seul ce qu’une observation neutre pourrait constater est déterminant, c’est-à-dire les actions, les déroulements, les moyens utilisés et les conséquences survenues. Les processus internes tels que les pensées, les motifs ou l’intention ne font pas partie et ne sont pas pris en compte.

La constitution objective de l’extorsion conformément à l’article 144 du StGB exige que l’auteur agisse par la violence ou par une menace dangereuse sur une personne et l’incite ainsi à une action, tolérance ou omission qui cause un préjudice patrimonial à la personne contrainte ou à un tiers. Contrairement au vol qualifié, l’auteur n’accède pas lui-même directement à une chose, mais force la victime à un comportement préjudiciable à son patrimoine.

L’acte de contrainte consiste dans le fait que la victime devient elle-même active en raison de la violence ou de la menace ou omet un certain comportement. Le préjudice patrimonial survient précisément parce que la victime cède à la contrainte. Il est donc essentiel que le préjudice patrimonial soit causé indirectement par le comportement de la victime et non par une soustraction de la part de l’auteur.

Le moyen de l’infraction doit être dirigé contre une personne. Il y a violence lorsqu’une contrainte physique est exercée ou vise directement à briser la résistance de la victime. Une menace dangereuse est donnée lorsque l’on fait miroiter à la victime un préjudice sensible qui est susceptible de provoquer une crainte sérieuse. La violence ou la menace doit être fonctionnellement liée au comportement préjudiciable au patrimoine et le permettre ou le garantir.

La constitution objective de l’infraction est remplie dès qu’un préjudice patrimonial survient en raison du comportement forcé. Il n’est pas nécessaire que l’auteur lui-même acquière une chose ou en dispose durablement. L’accent de l’injustice réside dans la combinaison de l’exercice de la contrainte et du préjudice patrimonial, et non dans un acte de soustraction.

Étapes de vérification

Sujet actif :

Toute personne pénalement responsable peut être sujet actif. Des caractéristiques personnelles particulières ne sont pas nécessaires.

Objet de l’acte :

L’objet de l’infraction est le patrimoine de la personne contrainte ou d’un tiers, qui est lésé par le comportement forcé.

Action constitutive :

L’acte délictueux consiste en la contrainte par la violence ou une menace dangereuse à une action, tolérance ou omission qui entraîne un préjudice patrimonial.

Résultat de l’acte :

Le résultat de l’infraction réside dans la survenance d’un préjudice patrimonial en tant que conséquence immédiate du comportement forcé.

Causalité :

Le préjudice patrimonial doit être causalement lié à la violence ou à la menace. Sans la contrainte, le comportement préjudiciable n’aurait pas été adopté.

Imputation objective :

Le succès est objectivement imputable si précisément ce risque se réalise, que l’article 144 du StGB est censé empêcher, à savoir que le patrimoine est lésé par la violence ou une menace dangereuse par le biais du comportement de la victime.

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„La distinction par rapport au vol qualifié est simple et est souvent négligée dans la pratique : dans le cas du vol qualifié, l’auteur prend lui-même, dans le cas de l’extorsion, il incite la victime à disposer de son patrimoine sous la contrainte.“
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Délimitation par rapport à d’autres délits

La constitution de l’infraction d’extorsion conformément à l’article 144 du StGB couvre les cas dans lesquels une personne est contrainte par la violence ou par une menace dangereuse à une action, tolérance ou omission qui cause un préjudice patrimonial. L’accent de l’injustice réside dans le lien entre l’exercice de la contrainte et une atteinte indirecte au patrimoine. Ce qui est déterminant, ce n’est pas une soustraction de la part de l’auteur, mais le fait que la victime elle-même adopte le comportement préjudiciable à son patrimoine parce qu’elle cède à la contrainte.

Concours d’infractions :

Concours réel :

Il y a concurrence réelle lorsque d’autres délits indépendants s’ajoutent à l’extorsion, par exemple des lésions corporelles, des dommages matériels, une privation de liberté ou une menace dangereuse. Dans ces cas, les éléments constitutifs de l’infraction subsistent les uns à côté des autres, car différents biens juridiques sont lésés et aucune éviction ne se produit.

Concours imparfait :

Une concurrence délictuelle imparfaite entre en ligne de compte lorsqu’un autre élément constitutif de l’infraction couvre entièrement l’ensemble du contenu illicite de l’extorsion. C’est notamment le cas lorsque l’exercice de la contrainte et le préjudice patrimonial sont englobés dans un délit plus spécifique. Dans ces constellations, l’article 144 du StGB est mis de côté.

Pluralité d’actes :

Il y a pluralité d’actes lorsque plusieurs actes d’extorsion sont commis de manière indépendante, par exemple lors de situations de contrainte séparées dans le temps ou lors de différents préjudices patrimoniaux. Chaque acte constitue une unité pénale propre, à condition qu’il n’existe pas d’unité d’action naturelle.

Action continue :

Un acte unique peut être présumé lorsque plusieurs actes de contrainte et préjudices patrimoniaux sont en étroite relation temporelle et matérielle et sont portés par un plan d’action unique. L’acte prend fin dès qu’aucun autre exercice de contrainte n’a lieu ou que l’auteur abandonne son intention délictueuse.

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„Quiconque fait valoir une créance avec pression ne commet pas automatiquement une extorsion. Ce n’est punissable que si la violence ou une menace dangereuse contraint la victime à un préjudice patrimonial. “

Charge de la preuve et appréciation des preuves

Ministère public :

Le ministère public doit prouver que l’accusé a commis une extorsion. Il est essentiel de prouver que l’accusé a agi par la violence ou par une menace dangereuse sur une personne et l’a ainsi incitée à une action, tolérance ou omission qui cause un préjudice patrimonial. Ce qui est déterminant, ce n’est pas un acte de soustraction, mais l’exercice de la contrainte, par lequel la victime elle-même a posé le comportement préjudiciable à son patrimoine.

Il faut notamment prouver que

Le ministère public doit en outre démontrer si l’application de la violence ou la menace alléguée ainsi que le comportement préjudiciable au patrimoine sont objectivement constatables, par exemple par le biais de témoignages, de preuves de communication, d’enregistrements vidéo, de constats médicaux, de flux de paiement, de contrats, de virements ou d’autres circonstances compréhensibles.

Tribunal :

Le tribunal examine toutes les preuves dans leur ensemble et évalue si, selon des critères objectifs, il existe une contrainte par la violence ou une menace dangereuse qui a causalement entraîné un préjudice patrimonial. L’accent est mis sur la question de savoir si la victime a agi sous la contrainte et si cette contrainte était fonctionnelle pour le préjudice patrimonial.

Le tribunal tient notamment compte de :

Le tribunal établit une distinction claire par rapport aux simples situations de pression sans qualité de contrainte, aux conflits purement verbaux, aux influences socialement habituelles ainsi qu’aux cas dans lesquels le préjudice patrimonial ne repose pas sur la violence ou une menace dangereuse.

Personne accusée :

La personne accusée ne supporte aucune charge de la preuve. Elle peut cependant faire apparaître des doutes fondés, notamment en ce qui concerne

Elle peut en outre démontrer que des actions ont été mal comprises, liées à la situation ou sans caractère de contrainte ou que les conditions d’une extorsion ne sont pas remplies.

Évaluation typique

Dans la pratique, les moyens de preuve suivants sont particulièrement importants pour l’article 144 du StGB :

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„Dans les procédures d’extorsion, ce n’est généralement pas une seule phrase qui décide, mais le contexte des preuves : les chats, les flux de paiement et le déroulement temporel doivent parfaitement concorder.“
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Exemples pratiques

Ces exemples montrent les formes typiques de l’extorsion simple conformément à l’article 144 du StGB. Il est caractéristique que l’auteur force, par la violence ou une menace dangereuse, un comportement qui entraîne un préjudice patrimonial, sans pour autant opérer avec les menaces ou les modalités d’action particulièrement graves de l’article 145 du StGB. L’accent de l’injustice réside dans l’exercice de la contrainte avec une conséquence patrimoniale, et non dans l’intensité de la menace ou dans des conséquences exceptionnelles de l’acte.

Éléments constitutifs subjectifs

La constitution subjective de l’infraction d’extorsion conformément à l’article 144 du StGB exige l’intention par rapport à tous les éléments constitutifs objectifs de l’infraction. L’auteur doit savoir qu’il agit par la violence ou par une menace dangereuse sur une personne et l’incite ainsi à une action, tolérance ou omission qui cause un préjudice patrimonial à la victime ou à un tiers. Il doit reconnaître que le comportement forcé n’est pas volontaire, mais la conséquence de la contrainte.

L’auteur doit donc comprendre que son comportement représente, dans l’ensemble, un préjudice patrimonial causé par la contrainte. Pour l’intention, il suffit que l’auteur considère sérieusement comme possible l’application de la violence ou la menace dangereuse ainsi que le comportement préjudiciable au patrimoine de la victime et s’en accommode. Une intention dolosive allant au-delà n’est pas nécessaire. Le dol éventuel suffit.

La préméditation doit également se rapporter au moyen utilisé. L’auteur doit au moins accepter que la violence exercée ait un effet physique ou que la menace laisse entrevoir un préjudice sensible et soit de nature à inciter la victime à adopter un comportement préjudiciable à son patrimoine. De même, il doit reconnaître ou, à tout le moins, considérer comme possible qu’il existe un lien fonctionnel entre la contrainte exercée et le préjudice patrimonial.

En outre, le § 144 StGB exige une intention d’enrichissement. L’auteur doit au moins accepter de se procurer, à lui-même ou à un tiers, un avantage patrimonial illicite par le biais du comportement de la personne contrainte, par exemple en obtenant de l’argent, des créances, des prestations ou d’autres valeurs patrimoniales. Cette orientation interne de l’enrichissement illicite est constitutive de l’extorsion en tant que délit patrimonial.

Il n’y a pas d’élément subjectif constitutif si l’auteur part sincèrement du principe qu’il est en droit d’exiger le comportement requis ou que la victime agit volontairement et sans contrainte. Il en va de même si l’auteur agit sans préméditation concernant la violence ou la menace dangereuse, par exemple parce qu’il ne reconnaît pas l’effet de contrainte sur la victime ou ne l’accepte pas, à tout le moins.

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Culpabilité & Erreurs

Erreur sur l’interdiction :

Une erreur sur l’interdiction n’est excusable que si elle était inévitable. Quiconque adopte un comportement qui porte atteinte de manière reconnaissable aux droits d’autrui ne peut pas se prévaloir du fait qu’il n’a pas reconnu l’illégalité. Chacun est tenu de s’informer sur les limites légales de son action. Une simple ignorance ou une erreur par négligence ne dégage pas de la responsabilité.

Principe de culpabilité :

Seul celui qui agit coupablement est punissable. Les délits intentionnels exigent que l’auteur reconnaisse l’événement essentiel et l’accepte au moins tacitement. Si cette intention fait défaut, par exemple parce que l’auteur suppose à tort que son comportement est autorisé ou qu’il est soutenu volontairement, il y a tout au plus négligence. Celle-ci n’est pas suffisante pour les délits intentionnels.

Irresponsabilité :

Nul n’est coupable si, au moment des faits, en raison d’un trouble mental grave, d’une altération mentale maladive ou d’une incapacité de contrôle importante, il n’était pas en mesure de comprendre l’injustice de son action ou d’agir conformément à cette compréhension. En cas de doute, un rapport psychiatrique est demandé.

État de nécessité excusable :

Un état de nécessité excusable peut exister si l’auteur agit dans une situation de contrainte extrême afin d’éviter un danger aigu pour sa propre vie ou celle d’autrui. Le comportement reste illégal, mais peut avoir un effet atténuant la culpabilité ou excusable s’il n’y avait pas d’autre issue.

Légitime défense putatif :

Quiconque croit à tort qu’il est autorisé à un acte de défense agit sans intention si l’erreur était sérieuse et compréhensible. Une telle erreur peut atténuer ou exclure la culpabilité. S’il subsiste toutefois un manquement à la diligence, une évaluation par négligence ou atténuation de la peine entre en ligne de compte, mais pas une justification.

Abandon des poursuites & Déjudiciarisation

Déjudiciarisation :

Une déjudiciarisation n’est en principe pas exclue en cas d’extorsion conformément au § 144 StGB, mais n’entre en ligne de compte que dans des cas exceptionnels très limités. L’infraction suppose une contrainte par la violence ou par une menace dangereuse et présente donc régulièrement un degré considérable d’injustice en matière de contrainte et de patrimoine. Cet élément de contrainte limite considérablement la possibilité d’un règlement par déjudiciarisation.

Dans les cas où aucune violence considérable n’a été exercée, où la menace dangereuse est de faible intensité, où le préjudice patrimonial est faible et où l’acte n’a entraîné que des conséquences insignifiantes, une déjudiciarisation peut être exceptionnellement envisagée. Plus l’intensité de la menace, le potentiel de contrainte ou l’approche ciblée sont importants, plus la probabilité d’un règlement par déjudiciarisation diminue considérablement.

Une diversion peut être examinée si

Si une diversion entre en considération, le tribunal peut ordonner des prestations pécuniaires, des prestations d’utilité publique, des instructions de prise en charge ou une conciliation pénale. Une diversion n’entraîne aucune condamnation et aucune inscription au casier judiciaire.

Exclusion de la déjudiciarisation :

Une déjudiciarisation est exclue si

Ce n’est qu’en cas de faute manifestement minime, de contrainte minimale et de prise de conscience immédiate qu’il est possible de vérifier si une procédure de déjudiciarisation exceptionnelle est admissible. Dans la pratique, la déjudiciarisation en cas d’extorsion n’est possible que dans de rares cas limites et dépend toujours des circonstances concrètes du cas particulier.

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„La diversion n’est pas un automatisme. Une action planifiée, une répétition ou un dommage patrimonial sensible excluent souvent un règlement par diversion dans la pratique. “
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Détermination de la peine & Conséquences

Le tribunal fixe la peine en fonction de l’étendue du préjudice patrimonial, du type, de la durée et de l’intensité de la violence ou de la menace dangereuse, ainsi que de la mesure dans laquelle la liberté de décision et la situation économique de la victime ont été affectées. Il est déterminant de savoir si l’auteur a agi de manière ciblée, planifiée ou répétée et si le comportement a entraîné un effet de contrainte considérable ainsi qu’une atteinte patrimoniale sensible.

Des circonstances aggravantes existent notamment si

Les circonstances atténuantes sont par exemple

Le tribunal peut suspendre avec sursis une peine privative de liberté si elle n’excède pas deux ans et si l’auteur présente un pronostic social positif.

Cadre pénal

Pour l’extorsion, une peine privative de liberté de six mois à cinq ans est prévue. Le barème des peines couvre les cas dans lesquels un comportement préjudiciable au patrimoine est extorqué par violence ou menace dangereuse, sans qu’il existe de circonstances aggravantes d’une extorsion grave.

Il n’existe pas de cas expressément réglementé de moindre gravité en matière d’extorsion. Le montant concret de la peine peut toutefois se situer dans la partie inférieure du barème des peines si aucune violence considérable n’a été exercée, si la menace n’est que de faible intensité, si le préjudice patrimonial est faible et si l’acte n’a entraîné que des conséquences insignifiantes. Ces circonstances ont un effet atténuant, mais ne modifient en rien le barème légal des peines.

Il convient également de noter que toute menace n’est pas automatiquement punissable. Il n’y a extorsion que si la violence ou la menace exercée est contraire aux bonnes mœurs, c’est-à-dire injuste, inappropriée ou socialement inacceptable. Quiconque poursuit un objectif légitime et n’exerce pas de pression excessive ou inadmissible n’agit pas de manière illégale. Si une telle constellation non contraire aux bonnes mœurs est présente, la punissabilité est déjà supprimée, de sorte qu’il n’y a pas de sanction.

Amende – Système de taux journalier

Le droit pénal autrichien calcule les amendes selon le système de taux journalier. Le nombre de taux journaliers dépend de la culpabilité, le montant par jour de la capacité financière. Ainsi, la peine est adaptée à la situation personnelle et reste néanmoins sensible.

Remarque :

En cas d’extorsion conformément au § 144 StGB, outre une peine privative de liberté, une peine pécuniaire est en principe également possible, notamment en cas de faute moins grave ou dans la partie inférieure du barème des peines. Le système de taux journaliers est donc pertinent dans la pratique et peut, dans certains cas, constituer une véritable alternative à la peine privative de liberté.

Peine de prison & Suspension (partielle) conditionnelle

§ 37 StGB : Si la menace de peine légale va jusqu’à cinq ans, le tribunal peut, sous les conditions légales, prononcer une peine pécuniaire au lieu d’une courte peine privative de liberté d’un an au maximum. Cette disposition est en principe applicable en cas d’extorsion, car la menace de peine se situe dans les limites. Il ne s’agit toutefois pas d’une menace de peine pécuniaire autonome du délit, mais d’une possibilité de remplacement pour les courtes peines privatives de liberté. Cela est surtout envisageable en cas de faute moins grave et d’un tableau infractionnel globalement léger.

§ 43 StGB : Une suspension avec sursis de la peine privative de liberté est possible si la peine prononcée ne dépasse pas deux ans et si l’auteur bénéficie d’un pronostic social positif. Cette possibilité existe également en cas d’extorsion, étant entendu qu’il est déterminant de savoir quelle a été l’intensité de la violence ou de la menace et quel est le montant du préjudice patrimonial causé. Une suspension avec sursis est surtout réaliste si l’acte se situe dans la partie inférieure du barème des peines, si aucune violence considérable n’a été exercée et si l’auteur est conscient de ses actes.

§ 43a StGB : La suspension partielle avec sursis permet de combiner une partie de la peine ferme et une partie avec sursis. Elle est possible pour les peines privatives de liberté de plus de six mois et jusqu’à deux ans. En cas d’extorsion, cette forme peut notamment prendre de l’importance si la peine adaptée à la culpabilité se situe entre six mois et deux ans et qu’il n’existe pas de circonstances manifestement aggravantes. En cas d’violence intense ou de menace massive, elle est régulièrement exclue.

§§ 50 à 52 StGB : Le tribunal peut donner des instructions et ordonner une assistance à la probation. En cas d’extorsion, celles-ci concernent souvent des mesures visant à orienter le comportement, par exemple la gestion des conflits, la stabilisation sociale ou des obligations de réparation du dommage. L’objectif est d’empêcher d’autres infractions et de favoriser une réinsertion sociale durable.

Compétence des tribunaux

Compétence matérielle

Pour l’extorsion conformément au § 144 StGB, le tribunal régional est en tout cas compétent en raison du barème des peines prévu de six mois à cinq ans de peine privative de liberté. La compétence du tribunal de district est exclue, car celui-ci n’est compétent que pour les infractions passibles d’une peine privative de liberté d’un an au maximum.

Dans le cas normal d’extorsion, le tribunal régional statue par un juge unique. Cette composition correspond à la compétence de base légale pour les infractions passibles d’une peine privative de liberté de plus d’un an, mais de cinq ans au maximum, et pour lesquelles aucune compétence particulière d’un tribunal d’échevins ou d’un jury n’est prévue.

Un tribunal d’échevins n’est pas compétent en cas d’extorsion, car le § 144 StGB ne prévoit ni une menace de peine de plus de cinq ans, ni ne fait partie des faits expressément attribués au tribunal d’échevins.

Un jury n’entre pas non plus en ligne de compte, car les conditions de sa compétence, notamment une menace de peine de réclusion à perpétuité ou de peine privative de liberté dont la limite inférieure est supérieure à cinq ans, ne sont pas remplies.

Compétence territoriale

Le tribunal compétent est en principe celui du lieu de l’infraction, c’est-à-dire là où la violence ou la menace dangereuse a été exercée et où le comportement préjudiciable au patrimoine a été posé ou provoqué.

Si le lieu de l’infraction ne peut être déterminé avec certitude, la compétence est déterminée par

La procédure est menée là où une réalisation appropriée et ordonnée est le mieux garantie.

Voies de recours

Si un jugement est rendu par le tribunal régional en tant que juge unique, celui-ci n’est pas forcément définitif. Tant la personne condamnée que le ministère public peuvent former un recours contre la décision.

Selon la nature du jugement, un appel peut être envisagé. Si certaines conditions légales sont remplies, un pourvoi en cassation peut également être formé. La décision est alors examinée par un tribunal supérieur qui contrôle si la procédure a été correctement menée et si l’appréciation juridique est correcte.

Le type de contrôle possible dépend de la composition dans laquelle le tribunal régional a statué et des questions juridiques contestées.

Revendications civiles dans la procédure pénale

En cas d’extorsion conformément au § 144 StGB, la personne lésée peut faire valoir ses prétentions de droit civil directement dans la procédure pénale en tant que partie civile. Étant donné que l’extorsion est axée sur un comportement préjudiciable au patrimoine extorqué par la violence ou une menace dangereuse, les prétentions comprennent notamment les prestations pécuniaires, les montants virés, les valeurs patrimoniales remises, les renonciations à des créances ainsi que d’autres préjudices patrimoniaux résultant du comportement extorqué.

Selon les faits, des dommages consécutifs peuvent également être réclamés en remplacement, par exemple si le paiement ou l’acte extorqué a entraîné des inconvénients économiques, des problèmes de liquidités ou des dommages d’exploitation.

La jonction de la partie civile suspend la prescription de toutes les prétentions invoquées tant que la procédure pénale est pendante. Ce n’est qu’après la clôture définitive que le délai de prescription continue de courir, dans la mesure où le dommage n’a pas été entièrement alloué.

Une réparation volontaire, par exemple le remboursement des montants obtenus, une compensation du dommage causé ou un effort sérieux de dédommagement, peut avoir un effet atténuant, à condition qu’elle intervienne à temps et intégralement.

Toutefois, si l’auteur a agi avec violence considérable ou menace dangereuse intense, de manière planifiée ou répétée, ou si l’acte était lié à une situation de contrainte massive, une réparation ultérieure du dommage perd régulièrement une grande partie de son effet atténuant. Dans de telles constellations, une compensation ultérieure ne peut que limiter l’injustice de l’extorsion.

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„Les prétentions de la partie civile doivent être clairement chiffrées et justifiées. Sans une documentation propre des dommages, la demande de réparation dans la procédure pénale reste souvent incomplète et se déplace vers la procédure civile. “
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Aperçu de la procédure pénale

Début de l’enquête

Une procédure pénale présuppose un soupçon concret à partir duquel une personne est considérée comme accusée et peut faire valoir tous les droits de l’accusé. Étant donné qu’il s’agit d’un délit poursuivi d’office, la police et le ministère public engagent la procédure d’office dès qu’un soupçon correspondant existe. Une déclaration spéciale de la personne lésée n’est pas nécessaire à cet effet.

Police et ministère public

Le ministère public mène l’enquête et détermine la suite de la procédure. La police criminelle effectue les enquêtes nécessaires, sécurise les traces, recueille les témoignages et documente le dommage. À la fin, le ministère public décide de l’abandon, de la diversion ou de l’accusation, en fonction du degré de culpabilité, du montant du dommage et de la situation des preuves.

Audition de l’accusé

Avant chaque interrogatoire, la personne accusée reçoit une information complète sur ses droits, notamment le droit de garder le silence et le droit de faire appel à un avocat. Si l’accusé demande un avocat, l’interrogatoire doit être reporté. L’interrogatoire formel de l’accusé sert à la confrontation avec le reproche de l’acte ainsi qu’à la possibilité de prendre position.

Consultation du dossier

La consultation du dossier peut être effectuée auprès de la police, du ministère public ou du tribunal. Elle comprend également les pièces à conviction, dans la mesure où l’objectif de l’enquête n’est pas mis en danger. L’adhésion de la partie civile est régie par les règles générales du code de procédure pénale et permet à la personne lésée de faire valoir des prétentions à des dommages et intérêts directement dans la procédure pénale.

Audience principale

L’audience principale sert à l’administration orale des preuves, à l’appréciation juridique et à la décision sur d’éventuelles prétentions de droit civil. Le tribunal examine notamment le déroulement de l’acte, l’intention, le montant du dommage et la crédibilité des déclarations. La procédure se termine par une condamnation, un acquittement ou un règlement par diversion.

Droits de l’accusé

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„Les bonnes mesures prises dans les premières 48 heures décident souvent si une procédure dégénère ou reste maîtrisable.“
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Pratique et conseils de comportement

  1. Garder le silence.
    Une brève explication suffit : « Je fais usage de mon droit de garder le silence et je m’entretiens d’abord avec mon avocat. » Ce droit s’applique dès le premier interrogatoire par la police ou le ministère public.
  2. Contacter immédiatement un avocat.
    Aucune déclaration ne doit être faite sans avoir consulté le dossier d’enquête. Ce n’est qu’après avoir consulté le dossier que l’avocat peut évaluer la stratégie et la sécurisation des preuves qui sont judicieuses.
  3. Sécuriser immédiatement les preuves.
    Tous les documents, messages, photos, vidéos et autres enregistrements disponibles doivent être sécurisés le plus tôt possible et conservés en copie. Les données numériques doivent être régulièrement sécurisées et protégées contre les modifications ultérieures. Notez les personnes importantes comme témoins possibles et consignez le déroulement des événements rapidement dans un protocole de mémoire.
  4. Ne pas prendre contact avec la partie adverse.
    Vos propres messages, appels ou publications peuvent être utilisés comme preuves contre vous. Toute communication doit se faire exclusivement par l’intermédiaire de l’avocat.
  5. Sécuriser à temps les enregistrements vidéo et de données.
    Les vidéos de surveillance dans les transports publics, les locaux ou par les administrations immobilières sont souvent automatiquement supprimées après quelques jours. Les demandes de sécurisation des données doivent donc être adressées immédiatement aux exploitants, à la police ou au ministère public.
  6. Documenter les perquisitions et les saisies.
    En cas de perquisition ou de saisie, vous devez demander une copie de l’ordonnance ou du procès-verbal. Notez la date, l’heure, les personnes impliquées et tous les objets emportés.
  7. En cas d’arrestation : pas de déclarations sur le fond.
    Insistez pour que votre avocat soit immédiatement informé. La détention provisoire ne peut être ordonnée qu’en cas de suspicion grave et de motif de détention supplémentaire. Des mesures moins sévères (par exemple, promesse, obligation de se présenter, interdiction de contact) sont prioritaires.
  8. Préparer la réparation de manière ciblée.
    Les paiements, les prestations symboliques, les excuses ou autres offres de compensation doivent être traités et justifiés exclusivement par l’intermédiaire de la défense. Une réparation structurée peut avoir un effet positif sur la diversion et la fixation de la peine.
Rechtsanwalt Peter Harlander Peter Harlander
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„Quiconque agit avec réflexion, assure les preuves et recherche rapidement une assistance juridique garde le contrôle de la procédure.“

Vos avantages grâce à l’assistance d’un avocat

L’extorsion associe une contrainte par la violence ou une menace dangereuse à un préjudice patrimonial. L’appréciation juridique dépend essentiellement du déroulement concret des faits, de l’intensité de la contrainte, de l’intention d’enrichissement ainsi que de la situation des preuves. Déjà de faibles divergences dans les faits peuvent décider si l’infraction est constituée, si une simple contrainte, une extorsion simple ou une extorsion grave entre en ligne de compte ou si l’acte n’est pas illégal en raison de l’absence de caractère contraire aux bonnes mœurs.

Un accompagnement juridique précoce garantit que les faits sont correctement classés, que les preuves sont évaluées de manière critique et que les circonstances exonératoires sont traitées de manière juridiquement exploitable.

Notre cabinet

En tant que représentation spécialisée en droit pénal, nous veillons à ce qu’un grief d’extorsion soit examiné avec soin et que la procédure soit menée sur une base factuelle solide.

Rechtsanwalt Sebastian Riedlmair Sebastian Riedlmair
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„L’assistance juridique signifie séparer clairement les faits réels des évaluations et en déduire une stratégie de défense solide.“
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FAQ – Questions fréquemment posées

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