Action en opposition
Action en opposition
L’action en opposition donne à la partie obligée un moyen efficace de se défendre contre une exécution si la créance n’existe plus ou a été modifiée par la suite. Elle est donc toujours applicable lorsque des faits sont survenus après la naissance du titre exécutoire qui annulent ou entravent la créance.
La base juridique se trouve à l’§ 35 EO, qui définit les objections que la partie obligée peut faire valoir dans la procédure d’exécution.
Principes de l’action en opposition
Lors de l’autorisation de l’exécution, le tribunal ne vérifie pas si la créance issue du titre est entre-temps éteinte ou si de nouvelles circonstances sont survenues qui modifient la créance. Le tribunal d’exécution ne contrôle que le titre formel, et non son exactitude actuelle. Il peut donc arriver que le créancier continue à exécuter, bien que la créance n’existe plus en réalité.
L’action en opposition corrige cet état de fait. La partie obligée fait valoir activement que la créance a été modifiée parce qu’elle a déjà satisfait à la demande ou parce que le créancier a accordé un sursis. Elle peut également faire valoir qu’une circonstance est survenue qui entrave ou supprime la créance. L’action en opposition s’adresse donc directement à la créance elle-même et non à la manière dont l’exécution est effectuée.
L’action sert de procédure de contrôle judiciaire et oblige le tribunal à constater si la créance existe encore au moment de l’introduction de l’action. La partie obligée a ainsi la possibilité d’arrêter rapidement et en toute sécurité juridique les exécutions injustifiées.
Parties à l’action en opposition
Dans la procédure d’exécution, deux parties se présentent régulièrement :
- le créancier poursuivant, qui demande l’exécution
- la partie obligée, contre laquelle l’exécution est menée
Dans le cas d’une action en opposition, la situation se présente comme suit :
- Le demandeur est la partie obligée, car elle s’oppose activement à la créance existante.
- Le défendeur est le créancier poursuivant, dont la créance est vérifiée.
Le tribunal ne se contente donc pas de vérifier l’exécution, mais constate si la créance elle-même existe encore. Le créancier doit exposer de manière exhaustive les raisons pour lesquelles la créance existe toujours. La partie obligée doit en même temps faire valoir toutes les objections qu’elle connaît. La procédure crée ainsi des relations claires et définitives entre les parties.
But et effet de l’action en opposition
L’action en opposition clarifie si la créance fixée dans le titre existe encore. La partie obligée peut ainsi empêcher qu’une créance soit exécutée par voie d’exécution forcée, bien qu’elle ait déjà été payée ou qu’elle ne soit plus exécutoire en raison d’événements ultérieurs. Le tribunal corrige la créance elle-même et supprime ainsi la base de l’exécution.
Si le tribunal fait droit à l’action, l’exécution forcée prend fin immédiatement. Le jugement constate que la créance invoquée n’existe plus. L’exécution est donc irrecevable dans cette mesure. La partie obligée obtient ainsi une sécurité juridique et une clarté sur les créances qui sont encore réellement ouvertes et celles qui ne le sont pas.
Déroulement de la procédure
L’action en opposition est introduite auprès du tribunal qui a autorisé l’exécution en première instance. Toutefois, des compétences différentes peuvent exister en fonction du type de titre exécutoire, par exemple en droit du travail ou en droit alimentaire. La partie obligée doit faire valoir toutes les objections en même temps. Ce principe, appelé Eventualmaxime, garantit que le tribunal peut examiner tous les faits pertinents dans une seule et même procédure.
Dans la procédure elle-même, le tribunal examine exclusivement les faits qui se sont produits après la naissance du titre ou que la partie obligée n’a plus pu faire valoir dans les procédures précédentes. Si le tribunal fait droit à l’action, il déclare la créance éteinte ou entravée et met fin à l’exécution.
Peter HarlanderHarlander & Partner Rechtsanwälte „L’action en opposition protège le débiteur contre l’exécution si la créance elle-même n’existe plus.“
Vos avantages grâce à l’assistance d’un avocat
Une représentation par un avocat permet de s’assurer que toutes les objections sont présentées de manière complète et juridiquement sûre. Vous évitez ainsi que des droits importants ne soient perdus ou que des erreurs formelles ne retardent la procédure.
Grâce à un accompagnement juridique, vous gagnez en sécurité dans la procédure, car vos intérêts sont représentés efficacement.
- Préservation de vos droits et intérêts
- Aide à faire valoir vos droits
- Accompagnement pendant toute la procédure